Comment aider un jeune avec une histoire familiale difficile à partir à la rencontre de Dieu? C’est justement dans la relation avec un adulte lui-même affermi dans son identité religieuse que le jeune pourra accepter sa vie familiale imparfaite. L’expérience de la paternité de Dieu, se révèle à lui progressivement, si le jeune est accompagné par un croyant. Comme on ne naît pas chrétien mais on le devient: cette étape d’accompagnement est indispensable. L’adolescent habitué à cheminer avec une figure parentale positive, apprendras à mieux se connaître. Nous ne sommes pas loin du moment où il voudra réfléchir à ce qu’il rêve d’être dans l’avenir. L’accompagnateur spirituel fera attention de ne pas mélanger ses émotions à celles de celui qu’il écoute. Il y entendra beaucoup de désirs, de demandes et ne devra pas répondre à tout cela. Il écoute, en permettant à l’autre de déposer ses fardeaux de frustrations, de souffrances, de déceptions. C’est déjà beaucoup! C’est en regardant vivre son accompagnateur que le jeune peut avoir envie de quitter le pays de l’enfance spirituel pour entrer tranquillement dans le monde « d’adulte dans la foi ». Soyons honnêtes, la guérison véritable, n’est possible qu’avec la rencontre de Dieu mais l’accompagnateur est un témoin important de la compassion du Seigneur pour son enfant bien-aimé! Fraternellement vôtre, Rachel Godbout Agente de pastorale

Quand nous étions enfants, Dieu passait par nos parents, pour nous manifester son amour. Bien que nous n’en étions pas toujours conscients, Dieu était bien présent, dans nos vies. En catéchèse, si l’expérience parent-enfant n’est pas positive, l’image d’un Dieu parent, ne cadre pas. Il sera difficile de décoller l’expérience négative que le jeune perçoit d’un ou de ses parents : comme si Dieu prenait pour lui, le visage d’un ou de ses parents. Si le père ou la mère manque, Dieu sera perçu, comme vague et impersonnel. Si un des parents est trop exigeant; Dieu sera perçu comme cela aussi. Si un ou l’autre des parents est autoritaire; Dieu apparaîtra comme étouffant, contrôlant. Les psychologues parlent de projection qui consistent à expulser de ses pensées une figure parentale douloureuse et la projeter vers une personne extérieure, en l’occurrence Dieu. Tout ceci peut avoir comme conséquence que certains n’ont pas tellement envie d’être des fils ou des filles de Dieu. Or, vous savez comme moi, que c’est le projet que Dieu a, pour tous ses enfants! Accueillons ensemble tous les blessés de l’enfance, écoutons leurs blessures et après, nous pourrons leur parler de l’Amour de Dieu pour ses fils et filles bien aimées… Que Pâques soit résurrection pour tous les blessés de l’Amour, Rachel Godbout Agente de pastorale